La Louve et l'Agneau

Publié le par Jazz

La raison du plus pur est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se prélassait
Dans une chambre du Sofitel.
Une Louve survint à jeun,
Avec son balai et sa pelle,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui rend ton regard si hardi, mon lapin en sucre ?
Dit cet animal plein de lucre:
Sans mentir, si ton ramage
Se rapporte à ton plumage,
Tu es le FMI à toi tout seul.
- Miss, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne me fasse pas de misère,
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas tout alangui
Sur le lit
Plus de vingt pas à côté d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Elle ne peut troubler ma vision.
- Elle se trouble, reprit cette bête cruelle,
Et je sais qu'une triste ânesse tu reluquas l'an passé.
- Bah non, comment l'aurais-je fait, je n'avais pas mes lentilles ?
Reprit l'Agneau, sans elles je suis myope comme une bille.
- Si ce n'est elles, c'est donc tes verres.
- Je n'en ai point. - Alors c'est avec les mains.
On me l'a dit: il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond du plumard
La Louve l'emporte, et puis le mange...
Mais c'est loupé pour le procès.

Publié dans Farfeluteries

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Z
<br /> <br /> Quel talent! Jolie parodie!<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> et pourtant, de procès on aurait aimé qu'il y en eût un !<br /> <br /> <br /> <br />
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